La vaccination : quelle autre solution ?

Après le traumatisme de la perte de plus 561 martiniquais.e.s entre le 13 juillet et le 14 octobre en Martinique, existe-t ’il à ce jour une autre solution que la vaccination pour éviter :

- La circulation du virus et la multiplication du nombre de contaminations,

- Les formes graves de covid et les décès des personnes infectées,

- L’aggravation de la perturbation d’un système de santé déjà dégradé avant la crise de la covid-19 et ses conséquences sur le traitement du cancer, de l’hypertension, de l’insuffisance rénale, du diabète, …

- Le couvre-feu à 19h ou 22h,

- Le risque de reconfinement,

- Les souffrances psychologiques,

- Les difficultés économiques d’un grand nombre d’employé.e.s du secteur privé dont la précarité s’accroît,

- La dislocation du lien social et la disparition de la convivialité,

- L’annulation d’évènements fédérateurs de notre communauté (tour cycliste, tour de la Martinique des Yoles Rondes, compétitions et pratiques sportives, festivals et pratiques culturels, Chanté Noël, Carnaval, …) ?

J’ai cherché, j’ai écouté, j’ai lu et je n’ai pas trouvé d’autre solution que la vaccination pour sortir rapidement notre communauté de cette situation critique.

Je ne vois pas tout, je ne lis pas tout, je ne sais pas tout, je suis donc à l’écoute de toute solution éprouvée qui nous permettrait d’éviter les difficultés que j’ai citées plus haut.

En attendant, j’encourage mon entourage à se faire vacciner rapidement.

Dépasser nos doutes et nos peurs pour jouer collectif

Beaucoup de mes proches qui hésitent à se faire vacciner me confient qu’ils doutent de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins. Ces doutes sont légitimes et avant de me faire vacciner je me suis longuement interrogé sur la pertinence d’un tel choix.

Cependant, selon ma compréhension de la situation plus de 95% des 561 martiniquais que le COVID a tués au cours des trois derniers mois n’étaient pas vaccinés.

Peut-être qu’une grande partie de ces 561 personnes, si elles avaient été vaccinées seraient encore avec nous.

Parmi les 127 453 primo-vaccinés en Martinique depuis janvier 2021 (~ 35% de la population), combien de morts causées par le vaccin ? combien d’effets secondaires graves invalidants consécutifs à l’injection du vaccin signalés ?

D’autres personnes qui hésitent à se faire vacciner brandissent leur liberté et réclament que je respecte leurs convictions comme ils respectent la mienne. Selon moi, la question n’est pas de respecter ou non les convictions des uns ou des autres. Il ne s’agit pas discuter des goûts et des couleurs des uns et des autres.

Il s’agit de saisir l’impact de nos comportements individuels sur la vie et la santé de notre communauté. Santé physiologique, psychologique, sociale, économique, …

Nos comportements et nos choix individuels impactent la communauté. Nous sommes toutes et tous les maillons importants d’une chaîne. Nous sommes tous et toutes interdépendants.

Nous jouons dans la même équipe : l’équipe Martinique.

Quel comportement individuel favorise ou non la circulation et la nocivité du virus ? Se vacciner ou ne pas se vacciner ?

Le choix de ne pas se vacciner est-il dénué de conséquences sur la circulation du virus et ses conséquences mortifères ?

De mon point de vue, le choix urgent et important de notre communauté martiniquaise aujourd’hui est de déterminer si nous privilégions :

- Notre zone de confort individuelle délimitée par nos doutes et nos peurs alimentées par notre consommation et notre diffusion effrénée de fakenews (informations anonymes, non sourcées, non-vérifiées, non-datées).

Ou

- La responsabilité individuelle et collective d’affronter cette épidémie en se vaccinant pour réduire la circulation et la nocivité de ce coronavirus comme 48% de la population mondiale.7 milliards de doses ont été injectées à ce jour dans le monde (21 octobre 2021) et 20 millions de personnes reçoivent une dose chaque jour. https://ourworldindata.org/covid-vaccinations

De nombreux pays et territoires insulaires ont fait ce choix qui pourrait nous inspirer : Cuba (86% de primo-vaccinés), Singapour (80% de primo-vaccinés), Barbade (51% de primo-vaccinés), Trinidad (44% de primo-vaccinés), la Nouvelle Calédonie (59% de primo-vaccinés), l’île Maurice (69% de primo-vaccinés) …

Le virus, notre seul adversaire

Se faire vacciner n’est pas un acte de soutien à un parti politique, aux géants de l’industrie pharmaceutique, à un gouvernement ou à des autorités locales.

Ne perdons pas notre fil en nous appuyant sur les erreurs, les maladresses, la supposée malveillance de certains de nos dirigeants administratifs et politiques pour oublier l’essentiel, l’urgent et l’important : réduire la circulation et la nocivité du coronavirus engendrant la COVID-19.

Se faire vacciner, c’est se protéger, c’est réduire la circulation du virus et préserver la vie et la santé de nos proches.

Se faire vacciner, c’est protéger la communauté et notamment les moins armés, sur les plans physiologique, économique et social,

Se faire vacciner, c’est se mettre au service du collectif, au service de l’équipe Martinique.

Se faire vacciner, c’est dépasser notre enclos individuel et nous mettre en mouvement vers l’horizon collectif.

Lè chak bètafé ka kléré pou nanm yo, moun ka mò, moun ka soufè.

Nou tout abò menm bato-a.

Adan lanmè mové épi dé bidim rafal nou tout pou monté asou bwa drésé-a pou yol Matinik pa sonbré.

Fanmi, Zanmi, vwazen, manmay Matinik, annou vaksiné!

Olivier Ernest JEAN-MARIE

Citoyen ordinaire cultivant liberté et bienveillance

Le 21.10.2021
 

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