4 questions
A la mi-mai, en regardant le journal télévisé de Martinique 1ère, j’apprends qu’une journée d’information portant sur la Collectivité Territoriale de Martinique, ouverte au public, se tiendra à Madiana le vendredi 31 mai.
Ce mardi 27 mai, dans le quotidien France-Antilles, une insertion publicitaire au message flou nous informe de la tenue d’une réunion. A la lecture de cette publicité, on ne sait pas qui est invité : les citoyens ? Les élus ? Les personnels des assemblées actuelles (Conseil Général et Conseil Régional) ?
Ce 29 mai je prends connaissance du communiqué de presse des responsables des deux collectivités pour qui « ce moment d’échange illustre la volonté des deux institutions de s’inscrire dans une démarche d’information du plus grand nombre sur les premiers résultats concrets des travaux menés depuis 2011″.
Ces éléments suscitent 4 questions que je pose à nos responsables :
1/ Pourquoi organiser cette réunion un vendredi matin ? Faut-il rappeler à nos élus que certains Martiniquais travaillent le vendredi matin et qu’ils ne seront donc pas disponibles.
2/ pourquoi nous avertir aussi tard, aussi timidement, de manière aussi confuse ?
3 / Quelle a été la préparation des citoyens martiniquais à cette conférence ? Ont il reçu un livret synthétisant le contexte et les enjeux, de cette question ? Existe-il un site web, un blog ou une page Facebook où ils peuvent récupérer ces informations ?
4 / l’information est la première étape à réussir. Quand passerons-nous à la deuxième étape : la participation. Est-ce prévu ? Quand ? Selon quels modes opératoires ? Si ce n’est pas prévu, je demande que nos élus nous expliquent pourquoi.
La journée citoyenne du 25 mai : une source d’inspiration pour nos élus.
Nos élus devraient s’inspirer des travaux du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
Le 25 mai 2013, s’est tenue la Journée citoyenne organisée dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. 1115 citoyens, sélectionnés selon des règles permettant d’assurer la diversité de la représentation de la France, ont débattu de la transition énergétique, dans quatorze régions, onze régions hexagonale et trois régions d’outre-mer.
90 Martiniquais ont participé, ce samedi 25 mai, dans la salle plénière de la Région, aux ateliers sur la transition énergétique, comme dans 14 autres régions de France.
Qui étaient les participants ?
Les citoyens participant à la journée ont été recrutés par des instituts de sondage spécialisés pour assurer une diversité des panels (catégories socioprofessionnelles, âge, type d’habitat et contexte résidentiel différenciés…).
Ces instituts ont également veillé à ce que les participants ne soient pas impliqués dans la transition énergétique, à titre professionnel ou militant.
Les panels ne sont pas statistiquement représentatifs de la population française. A la différence d’un sondage, la méthode ne cherchait pas à recueillir l’opinion des français sur la transition énergétique, mais à faire émerger des positionnements de citoyens à travers l’information et la délibération.
Comment ont-ils débattu ?
Les participants ont reçu, préalablement à la journée, un livret d’information qui leur présentait, en des termes clairs et équilibrés, les termes du débat actuel sur la transition énergétique. Ce livret a été réalisé sous la supervision d’un conseil scientifique composé d’experts indépendants et reconnus sur le sujet.
Le bilan
Un bilan de cette journée a été dressé par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
Il est disponible ici :
http://www.relation-presse.developpement-durable.gouv.fr/www/attachment/2653/02720501490531369668107170-transition-energetique.gouv.fr/Analyses%20et%20enseignements%20de%20la%20journée%20citoyenne%20du%2025%20mai.pdf?id=10293″ title= »Télécharger
Espérons que nos élus nous fournirons au moins un bilan du même type pour cette opération de communication du vendredi 30 mai afin que le sentiment de dépossession de la démocratie ne trouve pas là une occasion de croître.
Olivier Ernest JEAN-MARIE – Citoyen martiniquais – Schoelcher, le 29 mai 2013.